Connexions et purifications

Il est un univers mystérieux au sein duquel les êtres se manifestent sous des formes diverses d'incarnations. Les êtres ont un corps pour s'exprimer. Les esprits en sont libérés et certains traversent l'éther, d'autres différents mondes de l'astral, puis encore plus subtils au sein de la lumière, du son. Cet univers peut sembler merveilleux, extraordinaire mais aussi troublant, confus et horrible. Ce stade atteint des niveaux de perceptions diverses et tous les êtres qui y ont accès sont touchés par l'alternance du bien et du mal, du plaisir et de la souffrance, d'une dimension où la dualité neutralise l'esprit d'unité et d'interdépendance

Les êtres humains en sont très affectés au sein de leur existence terrestre au point où même la mort du corps vient créer un état de profonde tristesse et d'incompréhension sur le sens de l'évolution naturelle. A tel point que la majorité d'entre eux, en a oublié qu'ils peuvent se mouvoir grâce à l'énergie universelle qui nourrit leur existence au sein du cosmos.

Cette énergie est captée par les êtres, les esprits et ce qui constitue toutes les couches inter-dimensionnelles. Pour simplifier, le regard des êtres humains les nomment la nature. Sur terre et dans le monde de la forme, de la matière, la nature est engendrée par les quatre règnes : végétal, minéral, animal et humain. Comme les quatre directions de l'horizon, et les quatre éléments de vie.

Actuellement, une certaine partie du règne humain a pris conscience grâce à un état des lieux de sa propre condition de vie, que la nature offre une connexion majeure à la qualité de vie et à son évolution. Pour cela, certains êtres humains se sont questionnés sur leur corps, leur état psychique, leur sensibilité, leur façon de s'alimenter, de communiquer, de penser, de s'unir et de manifester de l'amour. Ainsi, pour que l'énergie universelle soit captée, il est capital de trouver des moyens pour se connecter directement à la nature, au cercle des dimensions. Ce cercle se retrouve au plus près de la terre mère pour tous les êtres vivants sur cette planète.

La pratique du non-faire et du silence est un excellent exercice pour accéder à un état d'esprit favorisant cette connexion à la nature. Il peut- être suffisant en lui-même. Mais il nécessite en majorité un contexte. Cela peut être un temple, une église, un monastère, une pagode, une construction adéquate pour que l'esprit puisse se départir de différentes mentalités d'attachement et d'ignorance. Néanmoins ici, comme il y est question de nature, alors le contexte s'offre de lui-même. Une forêt, une montagne, un lac, une plage, pourvu qu'il demeure sauvage, isolé et sans contrainte issue du monde de la société. 

Dès lors que le contexte inspire à cet élan de non-faire et du silence, le corps peut alors commencer à mieux respirer et se détendre. L'esprit suivra immanquablement les mouvements énergétiques du corps. C'est pourquoi le silence est nécessaire. Celui-ci permet d'entrer dans une dimension d'écoute particulière. Chaque manifestation au sein de la nature devient une découverte. Et surtout, il n'y a plus rien à faire ! Juste être là ! Sans qu'il n'y manque rien.

Pour accompagner cette pratique, il y a le feu. Il symbolise la lumière, la chaleur, le soleil. Et en même temps maintenir sa présence nécessite d'accentuer un état de vigilance en continue, que ce soit à l'état de veille ou de sommeil. Un petit abri à la structure végétale est également primordial pour se protéger d'éventuelles averses et y voir et sentir à travers elles la manifestation de la réalité telle qu'elle est.

Cette pratique peut se réaliser à l'état de solitude ou à plusieurs personnes.

Pour que celle-ci soit effective, deux jours sans boire, sans manger et en silence sont à observer pour ressentir pleinement les processus mentaux reliant le corps et l'esprit, en prendre conscience sur le champ, malgré les difficultés, les obstacles. Ce n'est que lorsque la sincérité se manifeste en soi que la purification opère. Ainsi, tout ce qui entoure, arbres, libellules, papillons, moustiques, vent, feuilles, pluie etc... participent à ce nettoyage. Chaque difficulté peut être considérée comme une porte à ouvrir vers la libération. Et chaque libération comme une offrande à la mère terre, à tous les êtres, à l'univers.

Le retour à la collectivité se fera en douceur. Il est important pour chaque personne de se créer un petit rituel avant de sortir de cet état de solitude. Ce rituel est un moyen de remercier le lieu qui accueille et d'offrir, de la musique, un chant, une prière, des mantras, une méditation. Il permet en même temps par la récapitulation, de sceller un lien avec les êtres qui ont accompagné cette pratique.

Le moment sera alors venu de revenir au sein de la hutte de sudation, dans le ventre de la mère, la terre. Encore une fois, emercier et d'offrir.