Pair Non Pair

Bonjour à nous tous !

Sommes-nous bien rentrés dans nos maisons ? Avec le coeur léger, le corps certainement fatigué, l'âme nourrie par la relation au cercle, aux anciens, à la nature.

Ce cheminement fût pour moi une réussite, car j'ai pris la mesure tout au long des difficultés occasionnées par les trajectoires de chacun d'entre nous, pour nous retrouver de la hutte à la grotte.

140 kms de route à l'aller depuis Puychicout ce n'est pas rien, après avoir fait six portes, voire huit portes, pour rejoindre la trace de nos ancêtres.

Certains venaient de Corrèze, de Touraine, du Limousin et même du Pérou !!! essentiellement de Dordogne, de Charente et de Bordeaux. 

C'est pourquoi nous pouvons considérer que ce cercle s'ouvre de plus en plus à des horizons multiples. Nous sommes heureux et riches de ça certes ! Mais cela montre aussi que l'expansion peut parfois nous dépasser. Ce que je veux dire, c'est que j'ai freiné les invitations pour ne pas être débordé. Que nous avons tous été des privilégiés pour vivre cette expérience et nous réunir dans la forêt, auprès du feu, dans la hutte, avant d'être accueillis avec beaucoup de soin par Frédérique et Marc, les guides de la grotte.

Je ne sais s'il y aura une prochaine Hutte-Grotte, et de quelle façon cela se présentera. Au niveau des invitations, je souhaiterais faire comme pour Bernifal, laisser l'inspiration à chacun pour répondre le plus rapidement possible et favoriser ainsi une organisation simplifiée. La grotte, la hutte, ou bien, la hutte, la grotte. Ensuite, l'inspiration du groupe fera le reste.

Je sens à chaque fois qu'il est nécessaire qu'un groupe, quel qu'il soit doit s'en remettre à une ou deux personnes qui puisse guider. 

J'expérimente encore ici que c'est là une loi cosmique et naturelle. Donc je le prends en compte et en donnant l'impulsion, je maintiens la responsabilité de préserver l'axe du groupe.

Ce voyage a commencé à Bernifal, aux Eyzies, avec ce fameux guide issu de la paysannerie périgourdine, garant du dialecte occitan et des mémoires ancestrales. Il s'est poursuivi à Cougnac dans le lot, avec Francis en tant que guide et enfant de la grotte et lui aussi de source occitane. Puis quelques incursions à Sigoniac avec Richard, le gardien d'une église devenue invisible à l'oeil nu et transformé en maison forte. Là aussi, la grotte, la hutte. Puis cette dernière sortie à Pair non pair, en Gironde à côté de Blaye, avec Frédérique et Marc. Et sans doute d'autres à venir. 

Il s'agit donc à présent de ne pas restreindre les invitations, j'avais ciblé les  personnes habitant à proximité de la grotte au départ, puis les demandes se sont étendues à d'autres zones. C'est pourquoi, je ferais de mon mieux si les réponses sont rapides et conséquentes, pour élargir le groupe quitte à le partager en deux parties pour la visite de la grotte comme cela s'est fait ce week-end. Nous pourrions également partager la hutte, féminine et masculine. 

Comme à chaque fois au sujet de la hutte, il n'y a  d'obligation à rien, la présence au feu suffit largement à être dans l'énergie. Mais force est de constater dans ce cheminement, que lorsque la hutte ou le feu ne sont pas intégrés, il se produit de toute façon un décalage dans l'énergie, et les intentions ne s'harmonisent pas de la même façon pour celles qui ne vivent que la hutte ou que la grotte.

Il ne s'agit pas ici d'une demande de ma part de participer aux deux étapes, mais juste une observation à relever pour que chacun d'entre nous puisse avoir le choix de s'ajuster au groupe et à la démarche d'un tel voyage.

C'est moins flagrant dans l'autre sens, venir à la hutte et pas à la grotte, bien que l'expérience dans son intensité n'intègre pas les mêmes fréquences.

Associer la mère terre naturelle, la grotte, investie par nos ancêtres en tant que sanctuaire, à la hutte sous forme de cérémonie et de célébration à la nature, afin de nous connecter à la nôtre, c'est renforcer ce lien avec la mère terre sous plusieurs aspects de nos perceptions, prisonnières et piégées encore par les différents systèmes de notre civilisation.

Les grottes nous aident également à nous nettoyer, à nous laver de ces champs de perceptions illusoires, afin de rencontrer la réalité telle qu'elle est. Un trait sur une paroi, l'image d'un animal, le contact d'une main avec la roche, un outil faisant le lien. Pénétrer dans le monde minéral. 

Dans la hutte, c'est l'inverse, c'est le monde minéral qui pénètre dans notre univers. 

Les deux pôles entrent ainsi en connexion et s'interpénètrent. Ceci en moins de 24h...

Je nous laisse méditer sur ceci ou cela, avec au coeur ce désir de nous retrouver bientôt.

Merci à ceux qui souhaitent écrire...y répondre, à ceux qui lisent avec attention et écoute aussi... au silence lui-même

Xavier.