L'intention

Juste un petit rappel quant à l'intention et la motivation de chaque personne.

Il s'agit ici d'une cérémonie dont la toile de fond est enrichie des couleurs multiples de plusieurs traditions. Nous portons tous les qualités de plusieurs courants spirituels et c'est pourquoi il est bon pour chacun d'entre nous d'en respecter les origines et de considérer que chaque être est libre dans son expression, tel qu'il est ! 

Quant au déroulement de cette cérémonie, il n'est pas obligatoire d'entrer dans la hutte, on peut choisir aussi de travailler avec le feu. On n'est pas tenu de se forcer en rien, et il est toujours possible d'alterner entre les portes. La seule condition requise est de ne pas se déconnecter du feu lorsque l'on est à l'extérieur, de respecter l'énergie du cercle en y demeurant avec le corps, le coeur et l'esprit.  Les offrandes de tabac sont très utiles pour fermer la cérémonie individuellement si on devait s'absenter urgemment.

Pour ma part, je reste persuadé que les ancêtres de cette terre, datant du magdalénien, se servaient de la hutte de sudation pour éliminer et se nettoyer des impacts de luttes diverses. Archie Fire Lame Deer lui-même, homme médecine Lakota, affirme que les européens ont perdu cette pratique parce qu'ils ont cette fâcheuse tendance à abuser de tout, et de transformer le véhicule sacré en pratique routinière. C'est ainsi que la hutte est devenu un sauna, mais encore un lieu de rencontres diverses et variées.

Ceci dit, étant responsable du lieu, je porte la guidance du bon fonctionnement de ces petites réunions. Ma proposition est toujours claire à ce sujet. Il est impératif pour chacun de nous d'observer les protocoles de ne pas prendre d'intoxicants. Considérer cela c'est respecter les autres en s'alignant sur un travail individuel et collectif. Il se peut aussi que l'on soit en mauvaise posture avec l'herbe ou l'alcool, mais que la volonté du coeur pour guérir soit présente. Dans ce cas, ce travail collectif peut aider. Le tertre à côté de la hutte aussi. On y dépose ainsi ce que l'on souhaite charger et purifier en soi. L'objectif est d'être clair et honnête, sans pour autant forcer le trait.

Le feu, les pierres, l'eau, le vent, la forêt, les animaux, la hutte, le tertre et tout ce qui fait que ces réunions soient possibles nous donnent l'occasion de nous connecter à la nature, à notre nature. C'est pourquoi aussi, il ne s'agit pas de se relier à une tradition et d'en respecter point par point les usages. Nous sommes libres de respirer au sein d'un cadre qui nous aide et nous protège. Tracer une dimension à travers le sacré nous permet de ne pas nous perdre, et de considérer chaque situation du présent comme essentielle. Dès lors que cette conscience est intégrée, qu'il nous est possible alors de nous comporter comme des grandes personnes responsables, le sacré n'est plus qu'une fonction naturelle au sein de la nature. 

Je suis persuadé que c'est ici notre aspiration à tous.

Cette cérémonie est aussi reliée à l'offrande et au partage. Cette pratique de l'offrande permet de développer la qualité de générosité et aussi, celle du détachement. Le petit pot de terre noir près du tertre est une ouverture à cette pratique. Encore une fois, la somme n'est pas importante et si l'on n'a pas le sou, souffler dans ses mains vers le fond du pot est sans doute plus bénéfique qu'une centaine de milliers de projections.

On peut aussi proposer d'être accompagné. Les personnes à qui je m'adresse ici sont choisies. Il ne s'agit pas de prodiguer des soins ou d'y trouver un moyen supplémentaire d'atteindre l'éveil. Encore une fois, c'est la nature le point primordial.

Pour pouvoir évaluer le nombre de personnes et me préparer pour accueillir et inviter, j'ai besoin ici de savoir, au moins une semaine à l'avance, si vous serez présent ou pas. 

Merci à Corinne et Henri, les gardiens du lieu qui accueillent.

Que le coeur soit l'expression de votre souffle

Xavier.