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Soleil et Terre
11 septembre 2014

Le coeur joyeux

Chaque hutte est prédestinée à une certaine coloration énergétique, selon les mouvements terrestres et cosmiques. Notre travail se situe toujours à ce niveau, prenant en compte les aspects lunaires et aussi les informations qui parfois nous parviennent sous différentes formes avant d'allumer le feu. Chaque nouvelle lune est une porte qui s'ouvre sur un courant énergétique cyclique. Cette ouverture est donc reliée au changement, à la transformation. La hutte nous permet d'accélérer ce passage à travers un mouvement cosmique afin de faciliter l'alignement à un champ de vibrations nouvelles. Et chaque fin de cycle liée à la pleine lune est comme un passage ou une passerelle qui s'ouvre. Ce passage est le col de l'utérus de la mère qui donne naissance à son enfant. Pour que cela puisse se faire dans la nature, il leur faut à tous les deux une grande volonté d'être et une grande force pour pouvoir l'accomplir et le manifester. Cette cérémonie est donc un accélérateur qui doit s'harmoniser avec la nature. Les êtres humains qui y participent doivent ainsi veiller à le faire avec beaucoup de discipline afin de ne pas perturber les zones de circulation.

Ainsi, nous nous devons d'être toujours vigilants pour ne pas perdre de vue que la hutte nous aide à purifier et à prendre conscience de notre dualité pour que la transformation soit opérante.
Lorsqu'il y a transformation, il peut apparaître parfois une sorte de flottement comme si on avait l'herbe couper sous les pieds. Cela arrive notamment suite à un moment de bien-être, au lendemain de la hutte. Il s'agit d'une sorte d'alternance et cela montre aussi que l'énergie est en mouvement.
Une seconde hypothèse vient du fait que le cercle est flexible et malléable en acceptant d'intégrer une ou deux personnes arrivant un peu tardivement, après l'allumage du feu et le salut aux directions par exemple. L'une d'entre elle avait exprimé ne pas avoir ressenti de fermeture et se sentir encore entre deux eaux.
Ainsi, pour fermer, il faut aussi ouvrir. L'ouverture se fait par le chant qui clôture toute la préparation en amont, juste avant de faire naître le feu. Elle peut se faire aussi par l'offrande du tabac au feu lorsque celui-ci est déjà allumé, pour les "mamans" ou certains naufragés du temps. Cela nous permet tout de même de partager et de manifester nos intentions par sa "vraie présence" autour du feu dans un premier temps. 
Cela veut dire aussi que lorsque l'on ouvre, avec une offrande de tabac, on doit le faire avec force et conscience. On ferme la cérémonie en mangeant un petit quelque chose ensemble près du feu. C'est une façon de revenir au corps "naturellement". Le cadre cérémoniel s'efface ainsi de lui-même. Si on ne partage pas ensemble la nourriture, on a au moins pris un temps près du feu pour reprendre nos esprits. Si une personne ressent qu'il lui faut fermer différemment, là aussi c'est ouvert. Chacun doit se prendre en main et se respecter. C'est là aussi respecter le groupe.
Nous sommes prêts à entrer dans la hutte lorsque  les pierres le demandent car l'énergie est déjà dans la hutte. Aussi nous ne pouvons ralentir le mouvement parce que nous attendons des personnes.
Ensuite, nous entrons dans un domaine où l'observation de tout ce qui est doit inspirer l'intention initiale du coeur. Celle qui initie les actes. Qui nous donne l'initiative de faire. Ce faire ne veut pas dire agir sur les autres, mais être attentif à ce qui se passe, même lorsque cela déborde du cadre posé. Le cadre sert aussi à cela. 
Comme pour chaque soin, on ouvre et on ferme une pratique, un rituel. En ce qui concerne cette hutte, la fermeture est définitive dès lors que le feu s'éteint de lui-même. Je n'étouffe jamais le feu avec de l'eau, il s'éteint avec les éléments et laisse l'énergie se fondre dans la terre.
Il est important aussi pour moi de savoir que ceux qui rentrent sont bien arrivés chez eux. Ce n'est pas une exigence mais une attention du coeur, bienveillante pour ses soeurs et ses frères.
Tout ce qui se dit ici est axé sur une façon d'enquêter sur nos processus. A chaque hutte je suis responsable d'une énergie qui vient et qui repart du lieu dont je suis responsable par les gardiens, ceux qui y vivent. Il est capital pour moi d'être attentif au point de ne faire qu'effleurer si cela nécessite un réajustement d'ordre physique, par le geste ou la voix. Nous sommes tous à l'initiative les uns des autres, nous apprenons de ce que nous ressentons et percevons. 
Pour pouvoir véhiculer l'énergie avec grâce et élégance, il nous faut pouvoir la maintenir durablement. Les huttes et autres pratiques nous aident à cela. Mais pour la maintenir ainsi, avec la qualité nécessaire, il nous faut en emmagasiner encore, de sorte à ne pas créer de stagnation et vivre sur des acquis. C'est pourquoi, nous poursuivons de telles pratiques. Pour en emmagasiner encore, il nous faut savoir comment l'économiser et ne pas la gaspiller, ne pas créer de distorsions.
Nous devons tous être conscients que nous sommes en contact avec d'autres personnes, des proches, qui ont pensé à nous, soit pendant la hutte, soit au réveil du matin etc.... La toile d'araignée est de plus en plus sensible et extensible. Il nous est donc impératif d'être conscients de ce que l'on génère, surtout lorsque l'on ouvre des voiles vers le ciel étoilé. Il n'y a pas lieu d'en faire des tonnes ou d'y mettre trop de sérieux, juste savoir que nous marchons sur un fil, comme des funambules plus ou moins aguerris.
Tout ceci est toujours riche d'enseignements et il s'agit avant tout de se sentir bien ensemble, le coeur joyeux, juste au bord des larmes.

A l'ouest, nous faisons face pour nous connecter aux êtres vivants sur les terres de cette
direction. Nous y associons le soleil couchant et la couleur rouge. L'animal de cette terre pure
est le cerf, gardien qui voyage au cœur de la forêt. L'être éveillé est le bouddha Amitabha. Nous
appelons aussi les esprits de l'ouest qui peuplent les couches des plans supérieurs . Nous nous
adressons aux guides, aux protecteurs, aux peuples des mémoires, gardiens de la terre et de la
connaissance.


Au nord, nous faisons face pour nous connecter à tous les êtres vivants sur les terres de cette
direction. Nous y associons la période nocturne et sa couleur est le blanc. L'animal de cette terre
pure est l'ours, protecteur des grands espaces. L'être éveillé est le Bouddha . Nous appelons les
esprits du Nord qui peuplent les couches des plans supérieurs. Nous nous adressons aux guides,
aux protecteurs, aux peuples des mémoires, aux gardiens du vent et de l'intuition.


A l'est, nous faisons face pour nous connecter à tous les êtres vivants sur les terres de cette
direction. Nous y associons les énergies matinales et sa couleur est jaune. L'animal de cette terre
pure est le loup, l'éveilleur des champs de conscience. L'être éveillé est le bouddha . Nous
appelons les esprits de l'est qui peuplent les couches des plans supérieurs. Nous nous adressons
aux guides, aux protecteurs, aux peuples des mémoires, aux gardiens du feu et de la conscience.




Au sud, nous faisons face pour nous connecter à tous les êtres vivants sur les terres de cette
direction. Nous y associons la seconde moitié de la journée et sa couleur est le bleu. L'animal de
cette terre pure est le dauphin, les cétacés, celui qui communique par l'onde sonore. L'être
éveillé est le Bouddha . Nous appelons les esprits du Sud qui peuplent les couches des plans
supérieurs. Nous nous adressons aux guides, aux protecteurs, aux peuples des mémoires, aux
gardiens de l'eau et de la circulation des énergies.


Vers le ciel nous faisons face pour nous connecter à nos frères des étoiles. Nous sommes ainsi au
delà de l'espace et sa couleur est la transparence. L'animal de ces terres pures est le guide
bienveillant, le grand aigle. L'être éveillé est le bouddha . Nous appelons les esprits du haut qui
peuplent les couches des plans supérieurs. Nous nous adressons aux guides, aux protecteurs, aux
peuples des mémoires, aux gardiens du dehors et des perceptions, par cette cérémonie nous
faisons offrande.


Vers la terre nous faisons face pour nous connecter à notre mère nourricière. Nous sommes au
delà du temps et sa couleur est le noir, la pénombre. L'animal de cette terre pure est le bison.
L'être éveillé est le bouddha Maitreya. Nous appelons les esprits du bas qui peuplent les couches
des plans supérieurs. Nous nous adressons aux guides, aux protecteurs, aux peuples des
mémoires, aux gardiens du dedans et de la transformation et de la dissolution, nous leur disons
que nous venons célébrer la nature de la vie et reprendre contact avec notre nature.


Nous remercions d'être ici et maintenant.

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